Je me suis rendu compte après quelques temps passés en Première Scientifique que cette classe correspondait peu à mes centres d’intérêt. Néanmoins, je crois m'être adapté à cette filière et ce travail m'a permis de m'orienter vers mes prédilections.

 

La contrainte essentielle de ce travail encadré le limite à deux matières. Cela a tôt fait de réduire à néant mes motivations initiales. Néanmoins, il reste un domaine des sciences naturelles qui m’intéresse profondément, c’est la neurologie. Cela a guidé le choix de mon sujet. L’étude du cerveau humain, à travers celle de l’action des drogues, s’est révélé passionnante.

 

Après s’être réuni en groupe et avoir fixé le titre du travail, il a fallu entamer une longue recherche documentaire. J’ai d’abord demandé à mes parents, tous deux médecins, s’ils pouvaient m’aider dans cette tâche. Ma mère m’a sélectionné des revues scientifiques, qui m’ont été très utiles pour assimiler les notions et les enjeux principaux.

Elle m’a aussi proposé de rencontrer des spécialistes, perspective que j’ai ajourné jusqu’à ce que je sois plus avancé.

La deuxième étape fut de retrouver sur la toile tous les sites abordant de près ou de loin le sujet, puis de les trier. Malheureusement, très peu de sites Internet, en français ou en anglais, présentait le problème tel que nous l’avions envisagé.

A ce moment, nous avons pu élaborer le plan du dossier. Cette tâche semble de prime abord aisée ; elle s’est avéré être réellement difficile. Bien que nous ayons compris quelles étaient les pistes de recherche envisageables, l’organisation générale d’un tel travail, original puisque parfaitement nouveau pour nous, a demandé beaucoup d’efforts et de remaniements.

Il a aussi fallu déterminer la problématique qui n’a été définitivement fixée que bien plus tard.

Le plan et la problématique étant définis, les recherches superficielles effectuées, nous avons entrepris de parfaire nos connaissances des phénomènes et mécanismes impliqués dans l’action des drogues. Il a fallu que nous nous avancions dans le programme de biologie et nous avons donc étudié la connexion synaptique avant le réflexe myotatique. Par ailleurs, tout au long de notre quête, nous avons pris garde à faire concorder l’enseignement en Première du fonctionnement du système nerveux pour la biologie et celui de la chimie organique pour la chimie avec nos approfondissements.

 

Ensuite, nous avons dû envisager la rédaction. Pour cela, il fallait bien sûr faire des recherche plus précise et plus pointue. Nous nous sommes ainsi rendu à la bibliothèque d’Antony, où nous avons pu consulter des encyclopédies et emprunter plusieurs exemplaires de livres de la collection Que sais-je ?, puis au centre de documentation du lycée Lakanal, où nous avons trouvé un excellent livre, qui plus est relativement récent. En effet, nous avons fait attention dans notre démarche à consulter des études actuelles pour conserver leurs intérêts, dans ces domaines qui évoluent depuis une quinzaine d’années aussi vite que l’informatique : la neurologie et la pharmacologie.

 

Allant de pair avec la rédaction, la forme de la production finale ne s’est pourtant pas imposé à nos yeux. Tandis qu’il est par exemple évident qu’une présentation animée conviendrait au sujet ciblés sur l’optique, nous eûmes du mal à choisir. Du mal, mais des idées… En effet, toute les solutions possibles - ou non - furent imaginées. Je proposai une vidéo, puis un CD-ROM… Mais certaines limites se sont vites présentées. En outre, je me rappelai le mal que nous avions eu au cours de nos investigations pour dénicher des sites Internet convenables.

Cela m’a encouragé à construire le site que vous consultez.

 

L’étape finale, après l’achèvement de la production, fut celle de l’approfondissement en vue de l’épreuve orale. J’ai pensé qu’il serait très efficace de consulter des chercheurs et docteurs spécialistes du sujet. J’ai demandé à mes parents de me procurer le moyens pour les contacter. Après avoir appeler M. Chneiweiss et M. Tassin, je leur ai envoyé l'adresse du site qu'ils ont pu consulter. Leurs conseils m'ont grandement permis de l'améliorer.

 

Finalement, je me sens obligé de souligner les aspects négatifs du travail demandé. Premièrement, je suis convaincu que le temps imparti, c’est-à-dire la majeure partie de l’année scolaire, est bien trop important. J’ai constaté que l’efficacité de notre labeur augmentait à mesure que le temps restant diminuait, et cela m’a évidemment été confirmé par la majorité des autres groupes.

Il était souligné dans les conditions initiales que les connaissances brassées devaient croiser celle de notre cours de Première. De surcroît, nos capacités limitées en sciences nous empêchaient de réellement approfondir le sujet, alors que nous en avions plus que largement le temps. Cette inconvénient n’a pas lieux dans les Séries littéraires qui peuvent ainsi effectuer un travail plus sérieux dans leur domaine.

J’ai senti que l’objectif latent du TPE reposait sur la familiarisation des élèves avec une démarche nouvelle. Les capacités d’organisation, la pertinence des recherches, la contribution à un travail collectif (comme nous le rappelle la fiche de barème) apparaissent comme les points décisifs. Mais alors, pourquoi imposer à l’élève deux matières ? Il suffit de constater que l’élève, s’il a une quelconque passion, n’a besoin d’aucun soutien scolaire pour parfaire son savoir et ses capacités dans ce domaine.

Néanmoins, je m’aperçois qu’à l’avenir j’aurai sans doute à effectuer des travaux autrement plus pénibles, ou moins libres, et qu’il est utile que j’y sois préparé.

Raphaël Benamouzig

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